I Synthèse des énergies :

     Nous allons vous présenter les différents projets en développement ainsi que les technologies nouvelles à mettre en oeuvre pour les produire.

1) Les biocarburants :

     Le terme "biocarburant" est avant tout un raccourci  pour ce qui devrait s'appeler "carburant d'origine agricole", voire "carburant d'origine végétale". En effet, un "biocarburant" est un combustible liquide obtenu, après des traitements plus ou moins importants, de cultures ou de végétaux . On distingue trois grandes filières de biocarburants :

a) les combustibles obtenus à partir de cultures oléagineuses:

     Les combustibles obtenus à partir de cultures oléagineuses qui sont essentiellement le colza et le tournesol. Dans cette catégorie on trouve :

   -  "l'huile pure", c'est-à-dire le produit direct du pressurage de la graine de colza ou de tournesol , lequel, après filtration, peut s'utiliser directement comme carburant dans un moteur diesel mais avec incorporation de gazole.

   -  l'EMHV (ester méthylique d'huile végétale), qui est obtenu en faisant réagir de l'huile de colza ou de tournesol avec de l'alcool méthylique. On utilise pour cela une réaction portant le nom d'estérification et qui se présente schématiquement comme cela : 

acide + alcool => ester + eau


     En l'occurrence pour l'EHMV il s'agit d'une transestérification et en bout de course on obtient comme sous-produit du glycérol, encore appelé glycérine. L'EMHV est rarement utilisé pur, mais souvent par incorporation au diesel dans des proportions de 5 à 30%, pour donner ce que l'on appelle du diester.



b) Les combustibles obtenus à partir d'alcools:

     Les cultures concernées sont toutes celles qui peuvent fournir des matériaux capables de fermenter pour donner un alcool. Toutes les cultures sucrières sont donc pressenti comme la betterave ou le sucre de canne mais aussi celles qui donnent de l'amidon  comme le blé par exemple. Dans cette catégorie on va trouver :

_les alcools utilisés purs (comme au Brésil), mais cela nécessite de modifier le moteur des voitures.

_l'ETBE (Ethyl Tertio Butyl Ether), et le MTBE (Méthyl Tertio Butyl Ether), qui sont obtenus en faisant réagir les alcools avec un produit pétrolier obtenu en raffinerie, l'isobutène (encore appelé isobutylène), qui est un hydrocarbure de formule C4H8.


c) Les combustibles obtenus à partir du méthane:

     Les combustibles obtenus à partir du méthane contenu dans les gaz naturels:

     Le méthane est contenu dans le biogaz. Le biogaz est ce qui résulte de la fermentation , hors de la présence d'oxygène (donc hors de la présence de l'air, en pratique), de n'importe quel matériau organique : déchets alimentaires, déchets de bois, paille, et bien sûr produits des cultures. En pratique ce biogaz est obtenu en mettant des matériaux organiques dans une enceinte en "laissant faire" les bactéries qui vont les décomposer, puis on en extrait le méthane (qui représente de 50% à 90% du gaz dégagé par la fermentation, le reste étant essentiellement du CO2 et de la vapeur d'eau). Ce méthane peut s'utiliser pur (comme le GNV, ou gaz naturel véhicule, lequel provient par contre de gisements de gaz naturel) ou servir à alimenter un procédé industriel de fabrication de combustibles liquides à partir de gaz.

 

Schéma récapitulatif:

 

 

( Cliquez sur le schéma pour l'agrandir )

 

2) Pile à combustible à hydrogène :

  a) Principe de fonctionnement :

     Le principe du fonctionnement d’un moteur à hydrogène (pile à combustible à hydrogène) est le suivant : l'hydrogène se combine au dioxygène pour former de l’eau. Cette réaction exothermique (l' enthalpie libre de la réaction varie entre -237 ou -229 kJ/mol en fonction du mode de production) libère beaucoup d’énergie que l’on transforme en courant électrique pour permettre au véhicule d'avancer. Le déchet produit est l’eau.

Détail du fonctionnement :

     Les atomes d’hydrogène rentrent dans la pile puis sont décomposés par un système chimique au niveau de la zone catalytique. Les noyaux sont séparés des électrons. Seuls les noyaux peuvent traverser l’électrolyte (milieu bloquant le passage des électrons mais laissant circuler les ions) se trouvent au centre de la pile et arrivent au niveau de la zone catalytique droite de la pile. Au même moment, des atomes d’oxygène rentrent dans le moteur par la droite. On se retrouve alors dans le cas d’une pile classique : d’un côté une surcharge d’électrons et de l’autre, des atomes d’oxygène et des noyaux d’hydrogène en manque d’électrons. ( voir schéma ci-dessous )

     Alors les électrons se déplacent par un circuit extérieur, créant un courant électrique qui alimente le moteur.

     On retrouve alors des noyaux d’hydrogène, des atomes d’oxygène et des électrons. En se regroupant ils forment  des molécules d’eau, H2O.

Le moteur rejète alors que de la vapeur d’eau.

 

     Les piles qui utilisent du dihydrogène pur comme combustible ne rejettent que de la vapeur d'eau, et disposent d'un rendement élevé car elles assurent en une seule étape le passage de l'énergie chimique à l'énergie électrique.

 

source: http://www.educnet.education.fr

(Cliquez sur le schéma pour l'agrandir)

 

b) Production de l'hydrogène :

     Actuellement, la majorité de l'hydrogène est produite à partir de gaz naturels. Ce processus de fabrication n'est néanmoins pas tenable à long terme en raison des réserves limitées de gaz naturels.

Pour produire l'hydrogène, il existe plusieurs méthodes:

- à partir de carburants fossiles (gaz naturel ou charbon) par vaporeformage . Le carburant privilégié serait le gaz naturel mais d'autres hydrocarbures sont aussi utilisés, ces méthodes existent déjà.
- à partir de l'électrolyse de l'eau. Pour cela, l'électricité utilisée pourrait venir des énergies renouvelables (éoliennes, hydraulique)
- à partir de
biomasse .
- à partir d'algues vertes ou de bactéries.
- à partir du nucléaire, notamment des réacteurs de 4ème génération sensés être prêts en 2030 - 2040.

     Aujourd’hui, 95 % de l’hydrogène est produit à partir des combustibles fossiles par reformage : cette réaction chimique casse les molécules d’hydrocarbure sous l’action de la chaleur pour en libérer l’hydrogène. Le vaporeformage du gaz naturel est le procédé le plus courant : le gaz naturel est exposé à de la vapeur d’eau très chaude, et libère ainsi l’hydrogène qu’il contient. Mais la production d’hydrogène par reformage a l’inconvénient de rejeter du gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère, principal responsable de l’effet de serre. Pour éviter cela, la production d’hydrogène à partir de combustibles fossiles supposerait donc d’emprisonner le gaz carbonique par des techniques qui doivent faire l’objet de développements.
L’hydrogène produit à partir du gaz naturel est le procédé le moins cher. Mais son prix de revient reste le triple de celui du gaz naturel. Comme ce mode de production est polluant et comme les ressources en énergies fossiles sont appelées à décroître, diversifier les modes de production s’avère indispensable.

     Une voie possible consiste à dissocier les atomes d’oxygène et d’hydrogène combinés dans les molécules d’eau (selon la réaction H2OH2 + 1/2 O2). Cette solution est la plus intéressante en terme d’émission de gaz à effet de serre, à condition toutefois d’opérer cette dissociation à partir de sources d’énergie elles-mêmes non émettrices de CO2. Parmi les procédés envisageables, deux sont actuellement à l’étude : l’électrolyse et la dissociation de la molécule d’eau par cycles thermochimiques.
     L’électrolyse permet de décomposer chimiquement l’eau en oxygène et hydrogène sous l’action d’un courant électrique. La production d’hydrogène par électrolyse peut se faire dans de petites unités réparties sur le territoire national. Pour être rentable, ce procédé exige de pouvoir disposer de courant électrique à très faible coût. Actuellement, la production d’hydrogène par électrolyse coûte 3 à 4 fois plus cher que la production par reformage du gaz naturel. Elle souffre de plus d’un mauvais rendement global. L’électrolyse à haute température, qui est une amélioration de l’électrolyse classique, permettrait d’obtenir de meilleurs rendements.
     L’autre procédé de décomposition de la molécule d’eau par cycles thermochimiques permet d’opérer la dissociation de la molécule à des températures de l’ordre de 800° à 1 000 °C. De telles températures pourraient être obtenues par le biais de réacteurs nucléaires à haute température de nouvelle génération, actuellement à l’étude, ou de centrales solaires.

     La biomasse - elle aussi une énergie renouvelable - peut aussi permettre de produire de l'hydrogène, mais aucun procédé n'est encore mûr techniquement. On peut penser à la biomasse pour produire de l'électricité qui permettra ensuite de produire l'hydrogène par électrolyse.

     Une autre possibilité réside dans les algues vertes. En effet, au cours de la photosynthèse, les plantes vertes dissocient l'eau en hydrogène et oxygène. L'hydrogène sera combiné au CO2 pour construire des tissus végétaux tandis que l'oxygène est libéré dans l'atmosphère.

     La dernière possibilité, le nucléaire, est la plus adéquate. Elle est une source d'énergie puissante et inépuisable. Seul point négatif: les déchets nucléaires polluent. Seulement avec ITER, et la possibilité d'accéder à la fusion nucléaire, ce problème disparaît. Alors c'est la combinaison parfaite? Non car la pile à combustible nous cache ses défauts... Rendez-vous dans la rubrique Pollution.

Nous vous invitons à visiter la page http://www.annso.freesurf.fr/ProdH2.html pour plus de renseignements sur ces techniques.

 

3) Le Moteur à air comprimé :

a) Fonctionnement du moteur:

     Le principe du moteur à air comprimé est de stocker de l’énergie en compressant de l’air.

    En préambule, il faut préciser que la voiture à air comprimé est une invention de Guy Nègre, un ingénieur motoriste qui a longtemps travaillé en Formule 1 et a conçu son moteur révolutionnaire qui ne fonctionne qu'avec de l'air, sans une seule goutte d'essence ni d'autre carburant. Ensuite, plutôt que d'essuyer les sarcasmes des grands constructeurs en leur présentant son moteur, il a décidé de développer un prototype et de le médiatiser. Les études et les mises au point successives ont demandé sept années de travail d'une équipe d'une quinzaine de personnes et ont nécessité le dépôt d'une vingtaine de brevets.

Nous vous invitons à visiter le site officiel pour plus de renseignement. http://www.mdi.lu/

b) Fonctionnement du moteur:

     Le résultat de ces études est un moteur relativement simple à quatre temps et à trois chambres: deux chambres cylindriques d'aspiration et d'expansion et une chambre sphérique de compression reliée par un injecteur d'air électronique à deux réserves de 300 litres d'air comprimé à 300 bars.

     Par le jeu du piston, le premier cylindre aspire l'air extérieur à travers un filtre et l'envoie dans la chambre de compression; à cet instant, un jet d'air comprimé est violemment introduit dans cette chambre.

     Aussitôt relâché dans le cylindre d'expansion, l'air pousse le deuxième piston qui actionne la roue du moteur et la boucle est bouclée.

     On a donc les différentes étapes : Aspiration, compression, expansion, détente

 

Schéma du fonctionnement du moteur à aire comprimé:

 

  Source: http://www.xelopolis.com

     Le premier moteur développé est un 35 CV qui permet de rouler jusqu'à 110 km/h avec une autonomie de 200 km en cycle urbain, c'est à dire une moyenne de 60 km/h. C'est le double d'une voiture électrique, sans le problème du poids, de l'entretien et du recyclage des batteries. 200 km d'autonomie c'est insuffisant pour partir en vacances. Ceci reste le problème majeur du projet, mais des études sont en place et promettent d'améliorer l'autonomie... Un point très positif permet d'espérer l'aboutissement de ce projet: la voiture à air comprimé filtre l'air qu'elle "respire", en le filtrant on le rejette plus propre qu'il n'est entré,  cela suffirait à dépolluer des milliards de mètres cubes d'air. Ceci est un des plus gros avantages. ( voir rubrique pollution ) .

     Un véhicule sûr, sécurisé (pas de carburant inflammable, pas de risque d'explosions ni d’émanations toxiques) et un véhicule 100% écologique qui n'utilise, pour circuler, que l'air que nous respirons. Il n’y a pas de nuisances, de bruit, ni de pollution.

     Les coûts de productions seraient relativement faibles, La voiture à air comprimé est en effet un véhicule économique à l'entretien simple et peu coûteux, le prix de cette énergie est de seulement 0,76 euro pour 100 km, basé sur le prix actuel en France. Le coût d’entretien est donc réduit et l’air comprimé ne coûte pas cher à fabriquer et à stocker (voir coûts de production) .

 

     De plus, Grâce notamment à la température modérée de fonctionnement du moteur : ce moteur nécessite une vidange tous les 50.000 km avec de l'huile alimentaire (ce qui évite de recycler les huiles). (voir coût de production)

     De plus, comme nous le savons tous,  l’argent attire plus que l’environnement, les compagnies pétrolières ont le pouvoir financier . Les pétroliers ne veulent pas de cette voiture, les pouvoirs publics non plus, car ils perdraient la colossale manne fiscale qu'ils perçoivent sur les carburants pétroliers ; les fabricants de véhicules à essence non plus, évidemment.

     En fait, une multitude de gens, de sociétés, de financiers sont contre et favorisent l’économie et l’enrichissement à l’écologie.

     Enfin, l’un des plus gros inconvénients est le fait qu’il faille produire de l’énergie pour comprimer l’air. De ce fait, le moteur à air comprimé n’est pas intéressant pour le moment. Étant donné les sources d’énergie utilisées pour produire l’électricité, le moteur à air comprimé n’apporte pas d’avantage environnemental majeur, sauf si on produit l’électricité à partir d’énergie renouvelable ou nucléaire. Le consommateur peu informé à cependant l’illusion d’être propre. Le moteur à air comprimé couplé à une production électrique propre (éolien ou nucléaire) est réellement une solution d’avenir.

c) Production de l'aire comprimée :

     Pour créer de l'air comprimé il suffit de la compresser dans des bouteilles. Rien de bien difficile, seulement le problème est qu'il faut produire de l'énergie pour compresser cette air.  Il faut donc une énergie non polluante car si l'on veut le faire en utilisant des usines ayant comme combustible, le charbon ou le pétrole, on ne fera que déplacer les problème de la pollution. La meilleure solution pour créer de l'air comprimé sans polluer serrait d'utiliser le nucléaire. ( voir pollution )

 

 


 
 

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