II Pollution :


     Toute combustion dégage des gaz plus ou moins polluants et nocifs pour notre environnement. Nous allons dans cette partie, vous présenter le profil écologique de chaque projets.

 

1) Les biocarburants :

a) Action des gaz sur l'effet de serre:

     Les radiations solaires réfléchies par la Terre sont piégées par l’atmosphère gazeuse qui l’entoure. Sans ce phénomène naturel, l’effet de serre, la température moyenne sur Terre serait trop basse et il n’y aurait probablement pas de vie. Or, depuis deux siècles, les sociétés brûlent des quantités sans cesse croissantes d’hydrocarbures  enrichissant de plus en plus l’atmosphère terrestre en gaz carbonique
     L’effet de serre est ainsi renforcé, amenant un réchauffement climatique. Prenant conscience de ce risque, les pays européens se sont engagés en 1997, à Kyoto, à réduire de 8 % leurs émissions de gaz à effet de serre.

     Pour cela, l’utilisation des biocarburants serait plus intéressante que celle de « l’or noir ». Les biocarburants ont pour avantage notable le fait de réduire l’émission des gaz a effet de serre et donc de respecter la convention de Kyoto.

     Les transports sont plus particulièrement concernés puisque ils dépendent  presque uniquement du pétrole et qu’ ils sont à l’origine de près de 30 % des émissions en gaz carbonique. 40% des substances contenu dans l’essence sont cancérigènes comme le benzène. Les biocarburants apportent donc la solution à ce problème. En effet, le végétal, blé, betterave ou colza, se développe en fixant le gaz carbonique de l’air. Transformé en biocarburant et brûlé dans les moteurs, le carbone se retrouve à nouveau dans l’atmosphère. Au final, ce recyclage permanent limite l’enrichissement de l’atmosphère en gaz carbonique.

     Une étude menée par le ministère de l’industrie  montre que pour chaque litre d’essence remplacé par 1 litre d’éthanol on réduit de 75 % les émissions de gaz à effet de serre qu’aurait produit ce litre d’essence. Chaque hectare de betteraves ou de colza transformé en éthanol permet d’économiser 4 tonnes de carbone par an. De plus, les biocarburants bénéficient de possibilités de progression significatives puisque l'amélioration des techniques utilisées, notamment lors de la fermentation et de la distillation, permettra de porter cette réduction à 86 %.

     Les gaz d’échappement des véhicules contiennent de nombreux polluants tels que des hydrocarbures imbrûlés, du monoxyde de carbone, et bien d’autres.
Ces polluants résultent d’une combustion incomplète du carburant et sont la cause de la détérioration de la qualité de l’air dans nos villes notamment par la formation d’ozone, avec toutes ses conséquences néfastes sur la santé humaine. En incorporant des biocarburants à l’essence et au gazole, on enrichit en oxygène le carburant, ce qui permet d’améliorer l’efficacité de la combustion dans les moteurs et de limiter voir d’annuler certains danger sur la santé humaine.

     Cela diminuera fortement la pollution atmosphérique et donc pourra permettre une vie meilleure aux habitants de la terre.


b) Les engrais:

     Les plantes rejettent du dioxygène en déchet dans l’atmosphère. Lors de la combustion dans les moteurs des véhicules, ce carbone fixé par la plante que l’on retrouve dans les biocarburants (filière huile ou filière éthanol) est relâché dans l’atmosphère. Le bilan carbone est donc à peu près nul. Tout parait donc idyllique si l’on ne prend pas en compte le fait que pour produire des biocarburants il faut des engrais dont la fabrication, le transport et la distribution est coûteuse en énergie, il faut semer, cultiver, traiter les plantes à très grande échelle pour subvenir aux besoins actuels des sociétés. Pour satisfaire les besoins actuels de la France en pétrole, et en remplaçant ce dernier par les biocarburants, il faudrait selon l’ADEME cultiver plus de 120% de la surface de la France : Impossible! Il n'y aurait pas assez de terres à cultiver mais de plus, cela voudrait dire qu'on ne ferait rien pousser d'autre que les plantes nécessaires à la fabrication de biocarburants. Donc plus d'agriculture vivrière. C'est impensable.

     De plus, les engrais polluent les nappes phréatiques : cela peut donc créer des problèmes au niveau des ressources d’eau et sur la santé des gens qui en boivent.


     Pour garder les plantes en vie, il faut donc utiliser des pesticides pour éviter aux insectes de les détruire . Cependant l’utilisation à grande échelle de ces pesticides provoque des dangers nocifs pour la terre et des dangers au niveau de la santé comme par exemple le risque de cancer.

 

2) La pile à combustible à hydrogène :

    Malheureusement, l'hydrogène n'existe quasiment pas à l'état naturel sur Terre. Pour que le plus simple des éléments chimiques puisse être exploité et stocké, il doit d'abord être séparé de l'oxygène, avec lequel il forme la molécule d'eau (H2O). Et pour le séparer, il faut de l'énergie - de l'électricité - en très grande quantité.

    Plus on créera de piles à combustible, plus il faudra de centrales électriques nécessaires à la production d'hydrogène. Si l'électricité est fabriquée principalement avec du pétrole ou du charbon, comme c'est le cas dans la quasi-totalité des pays (mis à part la France, la Suède et la Suisse), cela ne fera que déplacer le problème. "Les émissions de CO2 nécessaires à la production d'hydrogène seront alors supérieures à celles engendrées par les voitures à essence", explique Jean-Marc Jancovici, un ingénieur-conseil spécialiste des questions énergétiques.

    Si un pays voulait faire de la voiture à hydrogène un véhicule réellement propre, il faudrait qu'il n'utilise que des centrales électriques qui ne dégagent pas ou peu de CO2.

    De plus, faire passer tout un parc automobile à l'hydrogène suppose d'augmenter considérablement la production d'électricité. Pour un pays comme la France, la surproduction d’électricité nécessaire serait de l'ordre de 50 % par rapport à la production actuelle, avec un parc automobile constant. Or, ce dernier croît... Seule l'énergie nucléaire pourrait permettre de réaliser un tel saut quantitatif, sans faire exploser les quantités de gaz à effet de serre émises.

 

    Si ce problème était résolu, il en resterait un autre beaucoup plus important, un fait non ou peu médiatisé qui peut remettre en cause tout le profil écologique de la pile à hydrogène. L’hydrogène est un gaz très volatile, entraînant sans nul doute des fuites d’hydrogène. Ces fuites sont inévitables, et on imagine facilement leur importance dans le cas d'une production à grande échelle ; le dihydrogène libéré peut alors, selon certains chercheurs, venir se combiner à l’oxygène et perturber gravement la couche d’ozone. On assisterait à une multiplication de 8 à 10 fois des molécules d'hydrogène dans l'atmosphère, ce qui entraînerait une rétraction de 7 à 8% de la couche d'ozone aux deux pôles… Ce serait catastrophique, l’hydrogène se combinerait avec les molécules d’oxygène et reformerait de l’eau. Une humidification de la stratosphère qui pourrait notamment favoriser la formation de composés nocifs pour la couche d’ozone.

 

    Si ce gaz est écologique du point de vue de sa consommation, sa fabrication en revanche s’avère très coûteuse en énergies, fossiles en particulier. Donc une pollution présente sous deux formes ; au niveau de la fabrication ( énergies fossiles -> C02 ) et au niveau de la production ( fuite d’hydrogène ).

 

3) Le moteur à air comprimé :

a) le moteur dépollue :

     Rappelons que le moteur à air comprimé en lui même, ne pollue pas l'atmosphère (il ne rejette que de l'air), mais en plus de cela, il contribue de surcroît à la rendre plus propre. L'air admis dans le moteur est aspiré à travers des filtres qui le purifie. En filtrant l’air ambiant, on le rejette plus propre qu’il n'est entré, ceci est un des plus gros avantages de ce moteur. Ce moteur ne pollue donc pas mais dépollue, cela suffirait à dépolluer des milliards de mètres cubes d'air.

 

     La seule source de pollution que ce moteur engendre, est celle due aux besoins d’énergies pour compresser l’air. En effet cette pollution n’est pas moindre car avec les techniques mises en place pour le moment ce moteur n’est pas rentable, il donne cependant l’illusion à un utilisateur peu informé d’être propre.

     Quelque soit l'énergie primaire utilisé par le compresseur pour le moment, aucun n'atteint un rendement de 50 %, c'est à dire que de la quantité d'énergie primaire dont on se sert au départ pour produire l'air comprimé, il n'en reste même plus la moitié dans l'air comprimé produit.

 

     La solution serait alors de créer l’énergie nécessaire à la compression de l’air, avec la fusion nucléaire, comme expliqué si dessous.

 

b) Cas du nucléaire :

     Si on utilise le nucléaire pour compresser l’air du moteur, alors il se pose le problème de la pollution. Le nucléaire en lui même n’est pas polluant mais il produit des déchets, des déchets radioactifs, nocifs pour l’environnement. Ces déchets sont les combustibles utilisés pour la fission nucléaire (  uranium , plutonium  ). Et ils ont une longue durée de vie. On arrive à en recycler une grande partie ( 98 % ), le reste est entretenu dans des zones très protégées.  Ces déchets sont alors le seul point noir du projet « moteur à air comprimé » mais heureusement il existe une alternative : La fusion nucléaire.

     Des recherches sont en cours pour créer cette nouvelle énergie nucléaire. En plus de produire d'avantage d'énergie, elle n’utilise que l’hydrogène et non pas de matières premières comme l'uranium ou le plutonium , nocifs pour l’environnement. En effet cette fusion nucléaire ne dégage donc pas de déchets ! Voila la solution parfaite. Une source d’énergie inépuisable ( on sais synthétiser l’hydrogène ) qui est très productrice d’énergie et qui de plus, ne pollue pas. Ajoutez cette énergie au moteur à air comprimé (non polluant, lui non plus) et vous obtenez la voiture la plus écologique qui soit. Ce projet ( ITER ) pourra être mis en place à partir de 2050 selon des chercheurs. Ce qui nous laisse le temps d’épuiser nos réserves pétrolières.

 

-Merci à Marie Françoise Ladurelle, ( ingénieur au CEA "Commissariat à l'Énergie Atomique" de Cadarache ), pour ces renseignements.

 

 


 
 

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